L’avenir de l’automobile passera t-il par les motorisations hybrides ? Comme Toyota avec sa Prius II, Giugiaro y croit au point d’avoir présenté au salon 2004 de Genève un concept de berlinette sportive mû par un V6 thermique et deux moteurs électriques d’origine. Toyota. Le patron d’Ital Design et son fils Fabrizio ont aussi voulu rendre hommage à l’inventeur italien de la batterie en baptisant leur prototype Alessandro Volta. Pour mettre en valeur cette double motorisation plus économique, les Giugiaro se sont arrêté sur une carrosserie de supercar : volumes compacts, garde au sol et porte-à-faux réduits et arrière tronqué. Avec une différence majeure : unelargeur XXL de 1.925m pour pouvoir installer 3 places de front. Les portes en ailes de libellule s’ouvrent à la verticale .
Comme tous supercars le concept car opte pour des jantes en alliage BBS de 19 pouces et des Pneumatiques Pirelli de 245/40 ZR19 à l’avant et 285/40 ZR 19 à l’arrière. Le système de freinage est confié à Brembo qui opte pour des Disques ventilés AV/AR.
Avec l’objectif d’obtenir la meilleure équation puissance/consommation, Italdesign a joué la carte de l’allègement maximum. Malgré la présence de 70 kilos de batteries, le poids total à vide ne dépasse pas les 1250 kilos. Un bon résultat obtenu grâce à l’adoption de la fibre de carbone pour le châssis et la carrosserie.
Giugiaro s’est tourné vers le constructeur japonais pour lui emprunter la motorisation hybride du SUV RX 400 h dévoilé également à Genève. Mais pour le designer italien, les 270 chevaux fournis par le V6 3.3l et les deux moteurs électriques du RX 400 ne constituaient pas une puissance suffisante.
Une préparation a permis de la porter à plus de 400 chevaux. En théorie il serait possible de passer de 0 à 100 km/h en 4,03s, la vitesse de pointe étant limitée électroniquement à 250 km/h.
Aucune donnée de consommation n’a été fournie mais Fabrizio Giugiaro estime que la Volta serait capable de couvrir 700 kms à bonne vitesse sur autoroute avec le plein de 52 litres. Soit une moyenne d’un peu plus de 7 litres aux cent. Pas mal pour une quatre roues motrices.
Cette économie de carburant également significative sur le RX 400h (entre 8 et 9 litres) résulte du subtil relais des deux modes de propulsion. Alimentés par un pack de batteries, les deux moteurs électriques (un relatif à chaque essieu) assurent le démarrage de la voiture, le V6 essence prenant le relais dès que l’on accélère.
L’habitacle accueille trois personnes de front. Grâce aux commandes électroniques réglables «drive-by-wire», le pilote peut installer son siège où il le souhaite, à gauche, à droite ou au centre, le volant et les pédales coulissant sur une glissière. Quant à la planche de bord, elle se trouve réduite au minium avec seulement un indicateur de vitesses, un compte-tours et une jauge.