1972 présente sa Merak qui est le fruit de l'éphémère collaboration entre Maserati et Citroën. En fait de collaboration, Citroën est propriétaire de la marque jusqu'en 1973. De son côté, Citroën a extrapolé un V6 du V8 la Maserati Indy pour sa SM.
Maserati Bora
Il etait temps à Maserati de répondre à la Ferrari et sa 308 GT4 ou à la Lamborghini Urraco. La Merak est alors une sorte d'entrée de gamme chez Maserati qui produit déjà la Bora.
Esthétiquement la voiture est considérée comme une Mini-Bora, ou Bora Junior, tant elle ressemble à son ainée construite de 1971 à 1978 ,la première Maserati de série à moteur en position centrale arrière. Giugiaro a volontairement conversé les lignes générales de la Bora et de face, elles sont difficiles à différencier. De profil, Giugiaro a implanté des sortes de longerons le long du capot arrière pour augmenter les ressemblances avec la Bora. A l'arrière, les différences sont nettement plus marquées.
Une vitre droite derrière les deux passagers arrête la ligne de la Merak, alors que la Bora se termine par une longue vitre presque horizontale qui vient recouvrir le V8.
Le V6 à 90° est celui de la SM porté à 2 965 cm³ 3 par augmentation de l'alésage. Il délivre alors 190 chevaux à 6000 tr/min, soit 20 de plus que la SM. L’alimentation se fait par 3 carburateurs Weber double corps.
La vitesse de pointe atteint alors 245 km/h. Placé longitudinalement en position centrale arrière, il procure un équilibre et une motricité qui placent la Merak dans le clan des grandes sportives avec 1330 kg sur la balance. Elle utilise de Citroën les freins, l'embrayage et les verins de phares hydrauliques au liquide LHM.
A cela s'ajoute une châssis monocoque extrapolé du châssis tubulaire de la Bora. De fait, le poids moindre du V6 permet de conserver les équilibres sans alourdir la voiture. Elle sera construite à 630 exemplaires jusqu’en 1975.
En 1975 abandonne Maserati qui revient dans les mains d'une firme nationale italienne (GEPI) chargée de trouver des reprenneurs aux entreprises en difficultés la Merak devient Merak SS.
Tous les attributs Citroën ont disparu. Le tableau de bord est entièrement revu, la boite Citroën est remplacée pour une ZF. La puissance du V6 est porté à 225 ch pour une vitesse max de 240 km/h et un poids en hausse à 1 451 kg.
Les performances ne sont pas franchement améliorées, sauf l'accélération. La voiture a surtout gagné en fiabilité.
La suspension est dévolue à des Bras triangulés AV et AR les jantes 15 pouces en alliage revoivent des pneus de 185 VR15 à l’avant et 205 VR15 pour l’arrière. Le freinage est assuré par 4 freins à disques.Elle sera construite à 652 exemplaires.
En novembre 1976, c'est De Tomaso qui reprend Maserati. Au faite des normes italiennes, il la transforme en Merak 2000 GT. Exit le V6 de 3 litres, bienvenu au V6 2 litres .
En Italie à l'époque, la TVA est de 38 % pour les voitures de plus de deux litres, contre 18 % en dessous de deux litres.
Le V6 passe donc à 1999 cm3 il développe une puissance maximale de 170 ch . La vitesse maxi s’en ressent et passe de 240 à 220 km/h .Le poids est en baisse et passe de 1451 kg à 1252 kg.
Cette version était une alternative économique à la Maserati Bora toujours produite et équipée d'un moteur de 4,7 ou 4,9 litres de cylindrée. La version 2000 GT est reconnaissable à ses bandes latérales.
En dépit de ce traitement, il ne fut produit que 200 exemplaires de Merak 2000 GT. Elle fut remplacée en 1983 par la Maserati Bi-Turbo.
Maserati Merak SS