Lancée au salon de Genève en 1989 au prix de 664 000 francs soit env. 110 000 euros la Ferrari Mondial ne manque pas d'atouts, à commencer par être une Ferrari. Mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle appartient à ces mal-aimées qui se traînent une mauvaise réputation dès leur lancement.
Que n'a-t-on entendu sur les Ferrari Mondial ! A en croire les prétendus connaisseurs, cette lignée n'est pas digne du blason qu'elle porte. Certes, la première Mondial 8 apparu en 1980 n'était pas exempte de tous reproches.
Mais il ne faut tout de même pas oublier la vocation clairement grand tourisme et presque familiale de cette Ferrari. On imagine mal en effet sortir la grosse attaque au volant avec les enfants derrière. Pour ce type de conduite, les berlinettes contemporaines comme les Ferrari 308, puis 328, étaient plus désignées.
Pininfarina avait réussi avec les honneurs à imaginer une ligne élégante et sportive en conjuguant les données du cahier des charges: une 2+2 avec moteur central arrière. Bertone avec la Dino puis Ferrari 308 GT4 n'avait pas eu cette chance…
Toujours sous la coupe de Pininfarina, le dessin de la Mondial n'a qu'évolué avec le temps par touches. Lorsque l'on observe la Mondial T cabriolet avec du recul, on lui trouve même des similitudes avec la 348. Pas étonnant puisque c'est également l'effet recherché.
Il est indéniable que la Mondial la plus désirable est la T en cabriolet. . Le côté un peu lourd du coupé avec un pavillon allongé est ici oublié. En façade on retrouve les phares escamotables, stigmates des voitures de sport des années 70 et 80. Sur la poupe, ces quatre feux ronds indissociables des Ferrari des années 80 et les deux double sorties d'échappement sont là pour rappeler qu'un V8 est tapi sous le capot arrière.
A l’intérieur par rapport au coupé , Les sièges sont légèrement redessinés, ainsi que la planche de bord qui gagne en noblesse de ligne. Tous les compteurs et manomètres sont désormais regroupés derrière le volant dans un bloc d'instrumentation unique.
L'équipement de série était complet pour l'époque avec la centralisation, les quatre vitres électriques, la climatisation. En revanche, en bon cabriolet italien des années 80-90, ne cherchez pas la capote électrique, elle n'existait pas, même au catalogue des options !
Si la finition et surtout la présentation semblent avoir progressé la qualité n'est toujours pas au rendez-vous avec des vieillissements prématurés de certains plastiques. Le point fort de la Mondial est évidemment d' offrir deux places d'appoint derrière qui peuvent, se muer en espace pour mettre des bagages si vous rabattez les dossiers. Pour la liaison au sol Une suspension à amortissement piloté avec des combinés Bilstein et trois lois d'amortissement : souple pour le " confort ", " moyen " et " ferme ". Le freinage utilise quatre disques ventilés de et complétés de série d'un Antiblocage ABS. Les jantes alu 16 pouces restent identiques au coupé en dessin (toujours 5 branches et 5 goujons) elles ne sont plus chaussées de pneus Michelin TRX. AV 205/55 ZR 16 et AR 225/55 ZR 16.
Sous le capot le V8 32 soupapes de 3 405 cm3 est en Position: longitudinal central AR . Il est couplé à une Manuelle 5 rapports avec sa longue tige et sa grille et dispose d’une Injection électronique Bosch Motronic. Ce V8 délivre un puissance respectable de 300 ch à 7200 tr/mn.
Question perf près de 260 km/h en vitesse maxi, mais surtout des accélérations de premier ordre avec 26 secondes au kilomètre départ arrêté et 6,3 secondes au 0 à 100 km/h. Cheveux au vent.
Si les néophytes critiqueront avec aise la Ferrari Mondial en voyant une " T ", c'est avant tout un aveu d'inculture automobile et surtout de méconnaissance de la marque de Maranello. Et l'amateur éclairé saura lui en acquérant une Mondial T cabriolet qu'il possède là une Ferrari unique dans la généalogie du constructeur italien, dont la genèse remonte au temps où le Commendatore était encore aux commandes.