En 1995, alors que la McLaren F1 GTR dominait le BPR (actuel FIA-GT), McLaren s’est souvenu qu’ils avaient tenté de produire une supercar, 27 ans plus tôt.
Il est vrai que la M6 GT est un projet qui a fait long feu. Pourtant, avec 300ch pour 800kg et 1,02m de haut, elle ne manquait pas d’allure.
A la fin des années 60, McLaren est partout: F1, F5000, Canam, Formule Tasman, Indy… Et les pilotes des différentes voitures sont presque toujours Bruce McLaren lui-même (ici assis sur la Canam) et son compatriote Denny Hulme (assis sur l’aile)!
L’idée étant d’écumer les championnats lucratifs pour financer l’écurie de F1. Une stratégie payante (à tous points de vue.) Alors pourquoi ne pas s’attaquer aux sport-proto? La C.S.I. impose 25 exemplaires.
McLaren tente un coup de bluff: 28 M6B, 15 M8C et M12 de Canam (qui partagent le même châssis) ont été fabriquées. Est-ce suffisant pour homologuer la M6 GT? La CSI répond non. Il faudra donc en construire 25 exemplaires. David Prophet a néanmoins couru sporadiquement avec une M6 GT “de série” en… GT vers 1969.
McLaren présente une M6 GT “de série” en 1969, en version “street” équipée d’un V8 Chevrolet 5l 300ch et en version “compétition” gonflée par Traco à 430ch.
Trojan doit les fabriquer (McLaren n’ayant pas d’usine.) Les livraisons trainent et John Woolfe, qui en voulait une pour Le Mans, se rabat sur une Porsche 917, avec laquelle il trouve la mort.
Le 2 juin 1970, Bruce McLaren se tue en essayant une barquette de Canam. La M6 GT était sa lubie et ne survivra pas à sa mort. Combien furent produites?
Le chiffre 3 est souvent avancé, mais durant les années 70-80, il y eu de nombreuses répliques sur base Cox, notamment l’UVA Américaine et la Diva Anglaise.