1955 Lancia Aurélia B52 PF200

Le « jet style » influencé par l’aéronautique débute aux Etats-Unis des 1950. Il ne tardera pas à traverser l’Atlantique car les designers et carrossiers européens sont à l’affut de ce qui se passe là bas !..

D’autant plus que tous les constructeurs automobiles du vieux continent sont en train de s’intéresser de très près au très lucratif marché américain.

Dans cette nouvelle catégorie de « jet style », le carrossier italien Ghia  a réussi une opération avec Chrysler. L’autre italien, Bertone a obtenu un franc succès avec ses véhicules de présentation  B.A.T. 5, 7 et 9.

Le troisième italien Pinin Farina va également tenter sa chance dans ce nouveau créneau avec Lancia. Lancia dispose d’un châssis Aurélia B52 spécialement conçu pour être livré aux carrossiers.

Le moteur est 6 cylindres en V à 60° de 1991 cc de cylindrée implanté longitudinalement à l’avant. Alimenté par un mono-carburateur Solex, il développe une puissance maxi de 90 cv à 4500 t/mn.

Le style développé par Pinin Farina est tout à fait dans l’air du temps : la calandre circulaire entourée de chrome rappelle le jet F86 Sabre. Les ailes arrière très fines et l’étroite face arrière veulent également rappeler le fuselage d’un avion.

Baptisé Lancia Aurélia B52 PF200 le modèle est présenté pour la première fois au salon de l’Automobile de Turin de 1952. L’intention de Pinin Farina est de produire ce modèle en quantité limitée.

 Effectivement il ne sera fabriqué que trois cabriolets PF200 et trois coupés sur la plate forme Aurélia B52. Les modèles seront d’ailleurs assez différents les uns des autres pour tenir compte des souhaits des clients. La firme turinoise va asseoir sa notoriété sur ces réalisations qui auront un grand succès.

 

Le dernier modèle PF200 est produit en 1955 et la mode « jet style » passe comme toutes les modes. Pininfarina revient à des carrosseries plus classiques qu’il réalisera pour les plus prestigieux constructeurs du monde entier.