La 250 Testa Rossa succède à la 500 TRC en 1957 à la faveur du changement de règlement du championnat. Les drames en course poussent les organisateurs à revoir leur copie, la cylindrée des sportives est revue à la baisse.
Pininfarina dessine les lignes de la 250 Testa Rossa, Scaglietti prend à son compte la carrosserie en tôle d'aluminium martelé à la main et soudé.
Le châssis de la 500 TRC est modifié, l’empattement gagne dix centimètres et atteint 2m35. Le poids de la barquette frôle à peine les 800 kg. Elle sera produite à Produite à seulement 19 exemplaires .Le V12 Colombo est emprunté aux 250 GT, sa cylindrée est portée à 3.0l, son rendement culmine à 100 ch/l grâce à six carburateurs Weber double corps de 38 mm. La transmission se fait par une boite à 4 rapports.
Il développe 300 chevaux à 7 500 tr/min et 302 Nm de couple maximum pour une vitesse de pointe portée à 270 km/h. Le circuit de carburant basé sur un réservoir en aluminium riveté à l'arrière de 140 litres.
Un important travail a été effectué sur les culasses, qui sont peintes en rouge comme sur la 500 TR. TR, comme Testa Rossa, pour "tête rouge" et 250 pour la cylindrée unitaire de chaque cylindre.Véritable bête de course, la 250 TR se distingue également par des lignes atypiques : les ailes de la barquette ne couvrent les roues qu’en partie afin d’assurer le refroidissement des freins à tambour. . L’italienne présente donc une face avant peu familière aussi esthétique que pragmatique.
Plus tard la carrosserie est redessinée, Ferrari revient à des lignes plus traditionnelles sur la TR 59. Deux entrées d’air implantées de part et d’autre de la calandre ventilent les freins. La suspension avant se fait par bras triangulaire et ressorts hélicoïdaux.La suspension arrière des ressorts hélicoïdaux et des amortisseurs à bras de levier Ferrari / Houdaille. Les jantes à rayons Borrani en alliage léger ont une fixation à blocage central.
Ferrari engage la 250 TR sous forme de prototype aux 1000 km du Nürburgring en mai 1957. La version client n’est présentée que six mois plus tard en novembre. L’avance prise par Ferrari avant la modification du règlement permet à la firme de Maranello de poser son empreinte sur le championnat.
La démonstration est spectaculaire au Mans en 1958 où la 250 Testa Rossa remporte la course, s’assure le titre au général.
La pistarde accumule les victoires jusqu’en 1962, s’imposant sur tous les circuits majeurs. Ironie du sort, le règlement provoque la fin de sa carrière lorsqu’un nouveau changement impose aux constructeurs d’engager des GT dérivées des modèles de série.
La 250 TR rentre aux stands, elle délaisse l’asphalte au profit d’une poignée de clients triés sur le volet. L'expérience de la 250 TR restera toutefois majeure dans l'histoire de la marque et profitera directement à la non moins fabuleuse 250 GTO...
La Ferrari 250 TR figure parmi les anciennes pistardes les plus recherchées par les collectionneurs. Ses lignes atypiques, sa production très limitée et son palmarès ont construit sa légende. En mai dernier l’un des 19 exemplaires produits a atteint les 12.2 millions de dollars,lors d’une vente aux enchères.