Après une terne saison 1955, superbement dominée par les Mercedes-Benz 300 SLR en Sport, Ferrari regroupa ses forces. Avec la nouvelle équipe d’ingénieurs, les 4 et 6 Cylindres perdirent peu à peu de leur importance tandis que le V12 revenait en force.Toutefois, pour la saison 1956, Ferrari décida de courir à la fois avec le vieux 4 Cylindres 3.5 Litres et un tout nouveau V12.Les deux furent utilisés dans le même châssis tubulaire traditionnel avec ses deux longerons ovales sur un empattement de 2350 mm contre 2250 mm pour les 750 Monza. Le châssis des 860/290 MM avait une suspension avant indépendante à ressorts hélicoïdaux et un pont arrière De Dion avec ressorts à lames transversales.
Les carrosseries avaient été redessinées avec une prise d’air agrandie. Elles disaient adieu ainsi à l’admirable style « Monza » introduit par Dino Ferrari.
Ceci dit, les nouvelles carrosseries étaient encore très belles, d’une netteté agressive tout à fait conformes au caractère de ces machines. La seule différence entre les 4 et 12 Cylindres apparaissait au niveau des capots, légèrement différents.
Le 3.5 Litres couplé à une boite à 4 rapport était alimenté par 2 carbus Weber W58 et affichait 310 chevaux à 6.200 t/m.
Trois 860 seulement furent construites et se montrèrent très efficaces contre leurs sœurs à moteur V12 et contre les 3 Litres Maserati. Elles furent d’une aide précieuse pour permettre à Ferrari de gagner le Championnat du monde 1956.
Le temps fort des 860 Monza eut lieu aux 12 Heures de Sébring où elles s’offrirent un beau doublé et aux Mille Miglia qu’elles terminèrent aux deuxième et troisième places. A trois reprises, elle fut conduite par Fangio qui déclara même préférer le couple du 4 Cylindres à celui du V12.
La 860 Monza fit place à la 625 TR et à la 290 MM à moteur V12. La saison 1956 fut la dernière pour les Ferrari de course équipées d’autre moteur que le V12.